New York – « La rivière » de Mailloles

Mailloles comme Rubens aime les femmes bien en chair voire surréalistement bien en chair.
Cette femme n’est pas allongée mais elle coule comme la rivière, sa tête est plus basse que son corps pour bien indiquer le sens du mouvement vers l’aval. Ici la statue est idéalement placée sur l’eau pour nous faire comprendre que cette femme est un fleuve. La tête dans l’eau, les pieds vers le ciel.
Pour Imiter la rivière, il faut laisser sa tête couler vers le bas et avoir les pieds vers l’amont pour recueillir l’eau du ciel, il faut se couler dans le lit que la gravité a tracé pendant des siècles d’érosion.
Les bras sont écartés pour garder la stabilité malgré la vitesse du courant qui nous entraine inexorablement vers la mer, là ou la rivière se perd ( la mère ou elle se père, bon…)
Pour se mettre en place, il a fallu utiliser les sièges du musée, sinon il n’est pas simple de s’allonger par terre et d’avoir la tête plus bas que le corps.
Pendant la photo des touristes japonais étaient pliès en deux, ils pensaient certainement : ces occidentaux sont vraiment incompréhensibles.